Chaque année, Holî est fêtée partout en Inde, du Nord au Sud, ainsi que par les communautés indiennes à l’étranger. Cette fête religieuse hindoue, qui marque la fin de l’hiver et le début du printemps, est célébrée au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna (février-mars). Le jour de Holî, tout le monde se jette des poudres et de l’eau colorées dessus. En 2023, Holî a lieu le 8 mars. Une profusion de couleurs est à prévoir !
Parfois appelée fête des couleurs ou Phalguna, est une fête hindoue originaire de l’Inde célébrée vers l’équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et célébration de la fertilité. Elle est fêtée notamment dans certaines régions de l’Inde du Nord durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phalguna qui est en février ou mars. La Holi est dédiée à Krishna dans le nord de l’Inde et à Kâma dans le sud. Holi est une des célébrations les plus anciennes en Inde et qui existait déjà dans l’antiquité.
Holi est fêtée avec une ferveur particulière en Orissa et dans la région de Mathura, ville de naissance de Krishna.
La nuit du premier jour de la fête, un feu est allumé pour rappeler la crémation de Holika, une démone brûlée par Vishnu. Holi veut dire « brûler » et provient du mot Holika. Les pigments de couleurs remplacent aujourd’hui les cendres, dont les hindous se recouvraient le visage.
Le deuxième jour, connu sous le nom de Rangapanchami, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu’ils se jettent l’un à l’autre, il est alors d’usage de s’excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c’est la Holi » en hindi).
Les pigments que se jettent les gens ont une signification bien précise : le vert pour l’harmonie, l’orange pour l’optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l’amour.
Selon l’écrivain indianiste Alain Daniélou, la fête de Holi c’est « le jour où toutes les castes se mêlent, où les inférieurs ont le droit d’insulter tous ceux devant qui ils ont dû s’incliner pendant toute l’année ».